« C’était un petit arlequin dont les fonctions consistaient à ouvrir la boîte dans laquelle il était enfermé, à sauter dehors pour exécuter quelques évolutions, et à rentrer lui-même dans sa prison lorsqu’on lui en donnait l’ordre. »
Robert Houdin, « Chapitre V », in Confidences et révélations, Blois, Lecesne, 1868, p. 70.
L’arlequin fut sans doute l’un des automates magiques les plus complexes qui soit. La citation ci-dessus est extraite des Confidences de Robert-Houdin, qui nous décrit l’arlequin alors qu’il le découvre pour la première fois, son compagnon de voyage (Torrini) lui ayant demandé de le réparer.
Assez rares sont les magiciens pouvant se vanter d’avoir présenté ce type d’automate dans leurs spectacles et pour cause: son prix de fabrication élevé en dissuadait plus d’un. C’est ainsi qu’on le retrouve dans les scènes les plus luxueuses, autour d’autres accessoires l’étant tout autant comme dans cette gravure représentant le matériel des prestidigitateurs De Linski et Deveaux, où trône en plein milieu le fameux automate.
On connait plusieurs marchands de trucs qui ont fabriqué cet automate. La première illustration de cet article provient du catalogue n°4 de Caroly, mais citons également Opré, ou encore Voisin dont la gravure ci-contre nous laisse entrevoir l’automate que l’on pouvait espérer acheter dans son magasin de magie.
Enfin, mentionnons le célèbre Philippe, qui présentait l’Arlequin au milieu d’autres effets aussi extraordinaires les uns que les autres. La gravure ci-dessous nous donne une idée des expériences proposées… saurez-vous repérer l’Arlequin?
Pour conclure cette courte histoire illustrée de l’arlequin, terminons en beauté avec cet automate remis au goût du jour par le génie de Pierre Mayer, qui a recréé l’automate en miniature. Bon visonnage!
A l’epoque de Robert Houdin il etait un pionnier a les utiliser dans l’art de la magie !