Ce congrès Européen des collectionneurs n’a lieu qu’une fois tous les 2 ans et est un moment riche en découvertes, et rencontres incroyables. En 2013 à Hambourg, en 2015 à Paris, c’est maintenant le tour de Turin d’accueil cet événement en 2017.
Pendant 4 jours, accédez à presque une vingtaine de conférences sur l’histoire de la magie en pleine Italie. Parmi les éléments à relever du programme, on peut citer également le « marché d’objets magiques de collection » réalisé par de nombreux collectionneur où il vous sera possible d’acheter des documents et objets introuvables ailleurs.
Pour plus de détails sur cet événement à ne pas manquer, voici la page du site officiel qui détaille le programme de ce congrès.
Ce chien à l’histoire incroyable rencontra un fort succès au XIXe siècle par ses nombreux talents. Son maître, le Signor Castelli d’Orino, lui avait appris différents tours de force. Connaissant les rudiments de l’arithmétique et comprenant plusieurs langues, il pouvait aussi apporter les cartes qu’on lui annonçait.
À Paris, le chien Munito et son maître font leurs représentations dans un Cabinet d’illusions, situéCours des Fontaines près du Palais-Royal puis voyagent dans différentes villes. Dans un rare petit livret dédié à la vie de Munito, le chien est présenté comme ayant une taille semblable à « celle d’un caniche ordinaire […] ; il est blanc et n’a qu’une seule tache brune sur l’œil gauche; son mufle est court et frisé […] »1. Ce même livret nous apprend que Munito est né « de l’accouplement d’une chienne barbette avec un chien de chasse, à Limito »2.
Cette popularité lui a valu d’être représenté par de nombreuses gravures ou même encore des assiettes. Nous reproduisons ci-dessous le détail de l’une d’entre elle où Munito est en pleine partie de dominos contre son maître. Cette assiette existe au moins en trois versions différentes: l’une polychrome, et une autre avec un décor différent.
Mais Munito n’était en réalité rien de plus qu’un chien doté d’une intelligence rare, mais pas assez pour connaître différentes langues ou savoir compter. Tout le numéro reposait sur un « truc », une simple astuce qui donnait l’illusion que le chien possédait réellement des capacités cognitives hors-normes.
Pour conclure, précisons que même après le retrait de la scène de Munito, de nombreux autres artistes ont tenté leurs chances en présentant avec leur chien les mêmes expériences que Munito avant eux. Citons entre autres Monetto.
1 « Chap Ier – Origine, Portrait et première éducation de Munito », inNotice historique sur la vie et les talens du savant chien Munito, Paris, s.d, p. 3.
Avis aux collectionneurs, le 4 mars 2017 sera une journée à retenir! En effet, la « traditionnelle » vente aux enchères de Chartres ouvrira ses portes pour céder une partie de la collection « Morax et Akyna ».
Vous pourrez compléter votre collection en acquérant, entre autres, des boîtes de physique amusante, des affiches, grandes illusions, des appareils anciens, livres, et même quelques objets en lien direct avec le théâtre Robert-Houdin!
C’est jusqu’au 31 décembre que vous pourrez rencontrer le célèbre tableau attribué à Jérôme Bosch: L’escamoteur, presque 500 ans après sa réalisation.
Longtemps conservé sous clef, c’est l’occasion ou jamais de redécouvrir ce tableau mythique!
En visitant l’exposition installée à l’espace Paul-et-André-Véra de Saint-Germain-en-Laye, vous le retrouverez au milieu d’autres œuvres sur le thème. Ces dernières, très bien choisies pour créer un lien, un fil conducteur vers la peinture, n’ont pour la plupart rien à envier à L’escamoteur en ce qui concerne leur rareté et leur beauté. C’est ainsi qu’on retrouve plusieurs livres et gravures de tous les siècles, présentant d’habiles joueurs de gobelets sous toutes leurs formes.
Mentionnons entre autres parmi les objets exceptionnels présentés: La chute du magicien Hermogène ou encore l’un des rarissimes exemplaires de La première partie des subtiles et plaisantes inventions (1584), premier ouvrage français consacré à la magie!
Alors dépêchez-vous de vous rendre à cette exposition temporaire unique!
Débuté en mars 1996 par le CMRHN (Cercle Magique Robert-Houdin de Normandie) ce petit bulletin de liaison, nommé Les Caquets de la Zig-Zag-Guée était une petite revue de quelques pages éditée au format A5. Réservée aux membres de l’amicale seulement, ces derniers furent invités à participer activement à la vie de cette revue en y publiant dedans les articles de leur choix. Malheureusement, l’annonce ne fut pas entendue par tous, ce qui en provoqua l’arrêt deux ans plus tard, en septembre 1998.
La collection complète comporte 14 numéros à travers lesquels étaient publiés comptes-rendus de lectures; les nouveautés magiques du moments et même une section vente réservée aux magiciens du club.
Nombreux sont ces petites revues de club qui tombent peu à peu dans l’oubli. Notons que dans le livre édité par l’AFAP 100 ans d’histoire, 100 ans de magie, une partie est justement consacrée à toutes les revues magiques publiées en langue française.
Si à première vue cette jolie carte postale de la basilique gothique de la ville de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) n’a aucun rapport avec le thème de la magie, il ne s’agit là que d’un habile tour de passe-passe!
En effet, en regardant plus attentivement -notamment en bas à droite- on s’aperçoit de la présence d’un véhicule surmonté d’une banderole annonçant le spectacle d’un certain … Carrington!
Ces cartes postales où la magie ressort d’endroits inattendus sont toujours intéressantes à connaître.
Si le sujet des moyens de transports des magiciens vous intéresse, un sujet a été lancé sur ce thème sur Virtualmagie, regorgeant d’autres photos plus ou moins connues; Vous pouvez y accéder en cliquant ici.
Le temps nous a malheureusement fait oublier bon nombre de lieux dédiés à l’art de la magie, et ce jeton est sans doute l’une des dernières traces de l’activité d’une ancienne boutique de magie parisienne.
Située « au coin du passage Vendôme », la boutique THIS était spécialisée dans « des jeux de jardins et de salons » ainsi que dans les appareils d’escamotage et de physique amusante comme nous l’indique le jeton en question.
Cette pièce nous est très précieuse pour pouvoir dater les années où la boutique était ouverte. L’aigle au dos du jeton nous permet aisément de dater sa fabrication au second Empire (1852-1870). Plus précisément, la mention de « sa majesté l’impératrice » nous permet de réduire d’une année cet intervalle, Napoléon III s’étant marié en 1853 à Eugénie de Montijo. Ainsi, ce jeton a nécessairement été fabriqué entre 1853 et 1870 ce qui nous renseigne sur la période d’activité de l’enseigne. Il existe par ailleurs un second jeton de la même boutique, qui nous apprend qu’au cours de son existence, le nom de ce marchand de truc se transforma en « This & Crozier ».
Le C.R.A.P (Centre de Recherche sur l’Art de la Prestidigitation) est une base de données qui a pour but de rendre accessible à tous des documents magiques historiques et parfois mêmes uniques!
Recherchez un terme à travers de nombreux journaux du siècle précédent (L’illusionniste, L’escamoteur, Le Journal de la Prestidigitation, etc.) ainsi qu’à travers des documents uniques comme des lettres, des manuscrits ou des livres (à l’instar du célèbre Livre d’Or de Robelly!)
Tous ces documents sont accessibles sous une simple inscription et ce gratuitement sous la seule et unique contrainte d’indiquer la source lors de leur utilisation!
Aidez-nous à contribuer à rendre accessible la culture magique!
Charles Grossart dit Le Marquis d’Ambreuille est un escamoteur du XVIIe totalement inconnu et oublié de tous. Pourtant d’après les quelques documents qu’il nous reste sur lui, notre homme était très talentueux comme nous prouvent les multiples descriptions élogieuses à son égard : « Adroit de Corps des pieds agille, mais encor plus suptil des mains ». Ce texte est présent sur l’estampe couleur reproduite ci-dessus. L’auteur de cette estampe, un certain Nicolas Bonnart (~1637 – ~1717), en réalisera une seconde du même personnage intitulée L’entrée du Marquis d’Ambreuille au Palais de Pluton qui se trouve reproduite ci-dessous.
Représenté sur la partie inférieure, notre marquis de divinités, de personnages fictifs et du célèbre … maître Gonin – escamoteur du Pont-Neuf – situé dans la partie inférieure, à l’extrême droite ! Ce dernier semble être très attentif aux gestes et au numéro du marquis. Cela nous conforte dans l’idée que Charles Grossart n’était pas un « simple amuseur » mais bien surement un escamoteur avec un réel talent.
Aussi appelé « Le Chevalier d’Ambreuille », Charles Grossart semble être le frère d’une courtisane appelée Léance. Il était aussi le chef d’une bande de bohémiens. Il sera condamné à mort (brûlé vif) pour avoir visiblement blasphémé comme nous l’explique un rare document conservé de nos jours aux Archives Nationales de France sous la cote : AD III 3 144.
Cette exécution se déroulera le 19 juin 1686 à Paris, place de Grève (cette place se nomme depuis 1803 Place de l’Hôtel-de-ville – Esplanade de la Libération).
Matthias Buchinger est né sans bras et sans jambes le 2 juin 1674.
Face à cet handicap, il réussit tout de même à se faire connaître par entre-autres, les dessins qu’il réalisait. Ces œuvres étaient pour la plupart réalisées en utilisant la micro-calligraphie, qui donnait une impression de dessins de loin, dessin constitué en grande partie d’écriture lorsqu’on le regarde de plus près.
En plus de ce talent, Matthias Buchinger réalisait des tours d’escamotage comme on le voit sur la gravure ci-dessous où il est représenté comme un joueur de gobelets.
Ricky Jay, le célèbre magicien américain vient de publier un livre sur cet homme extraordinaire disponible exclusivement en anglais sous le titre de Matthias Buchinger: ‘The Greatest German Living’ by Ricky Jay, Whose Peregrinations in Search of the ‘Little Man of Nuremberg’ Are Herein Revealed.